La notion d’Écoconstruction ne date pas d’hier. Elle a vu le jour dans les années soixante en Allemagne où les préoccupations écologiques ont imprégné la société civile plus tôt que dans les autres pays d’Europe.
On parle aussi de maison passive, autrement dit une habitation très économe en énergie et dont la consommation est compensée par les apports en énergie solaire, géothermique
ou éolienne. Une habitation en Écoconstruction doit présenter une consommation inférieure ou égale à 50 kWh/m² alors que la moyenne actuelle est d’environ 240 kWh/m².
L’Écoconstruction, au coeur de la transition écologique
Aujourd’hui, le secteur du bâtiment représente entre 10 % et 25 % (23 % en France) des émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de la planète. L’absolue nécessité de réduire l’impact carbone de nos habitations fait de l’Écoconstruction un point fort de la transition écologique.
La nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs (RE 2020) a d’ailleurs fixé trois objectifs principaux : « donner la priorité à la sobriété énergétique et à la décarbonation de l’énergie, diminuer l’impact carbone de la construction des bâtiments, en garantir le confort en cas de forte chaleur », précise le ministère de la Transition écologique.
Comment ça marche ?
Alors une Écoconstruction, c’est quoi exactement ?
Il s’agit d’un bâtiment économe en énergie (chauffage et électricité), dont la réalisation est la moins polluante possible (utilisation d’éco-matériaux) et qui offre à ses habitants un réel confort de vie (température constante toute l’année et air ambiant assaini).
L’isolation optimale ou encore l’utilisation d’énergies renouvelables sont les points-clés de l’Écoconstruction.
Pour atteindre cet objectif global, chaque étape de la chaîne de construction doit être optimisée.
Cela commence dès la conception : la taille, la forme, le type de structure, l’orientation sur le terrain, la position des fenêtres et des panneaux solaires seront étudiés selon les principes bioclimatiques pour tirer le meilleur parti du milieu environnant.
Le choix des matériaux est également essentiel. Ils doivent être biosourcés (d’origine végétale ou animale). Pour construire une maison écologique, on utilisera par exemple une ossature en bois, des panneaux en fibres végétales, du béton de chanvre ou de lin ou encore de la ouate de cellulose et de la paille.
L’eau chaude et le chauffage pourront être obtenus par géothermie profonde, l’électricité grâce à des panneaux solaires.
Combien ça coûte ?
À la construction, une maison en Écoconstruction s’avère plus onéreuse qu’une maison traditionnelle.
Le surcoût peut varier entre +10 % et +30 % en fonction de votre projet. On estime qu’une maison écologique coûte de 1 300 € à 3 000 € par mètre carré.
Si l’investissement est plus élevé au départ, il peut être rentabilisé à moyen et long termes.
D’abord, sa faible consommation en énergie fait baisser la facture de 50 à 80 %. Certaines maisons produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment et leurs propriétaires peuvent ainsi revendre de l’électricité.
Ensuite, « ses qualités environnementales lui permettent de prendre de la valeur et d’être plus attractive dans l’optique d’une future revente », souligne Logic-Immo.
Enfin, l’écoconstruction peut bénéficier d’aides financières (prêt à taux zéro selon vos revenus) et d’avantages fiscaux, comme une TVA réduite ou une exonération de la taxe foncière pouvant
aller jusqu’à 5 ans dans certaines communes. Ces éléments sont évidemment à prendre en compte dans l’élaboration de votre budget.